13 avril 2012
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L'ombre de quatre murs noircit, en son sein,
la crasse, la poussière, les crevasses des murs,
nos visages pâles et la chair grise des végétaux
qui poussent pour la lumière.
Nos corps se tendent pour des couleurs,
un horizon, une lueur, n'importe quoi...
Des stars sordides s'entrechoquent jusqu'à s'embraser.
Quand vient le soir,
s'étiole la lumière du monde.
L'humus de crasses et d'embûches
reluit enfin.
Les ventres creux,
les murs salis,
les os qui saillent
brillent alors.
Nos cerveaux branlés s'apaisent.
Ce qui coule séche en croûte,
une croûte sédimentaire qui panse la précédente.
Là-dessous macèrent nos energies fossiles,
jusqu'au prochain épanchement,
jusqu'au brasier suivant.